Sunday, November 05, 2006

La trilogie et le rêve trop loin de Lionel Daudet.


Quel dommage que cet échec au Cervin, quel dommage que cet échec dans cette trilogie des directissimes qu'il pouvait plus que largement réaliser. Mais c'est pour cela que je hurle depuis la trilogie de Profit. Ne suis donc que le seul à voir le problème ? L'alpinisme français est-il à ce point devenu aveugle ?


DES REFERENCES SONT FAUSSEES PARCEQUE DES VERITES N'ONT PAS ETE DITES ET QUE DES MEDIAS "CRETINS" ONT FAIT DANS LA DESINFORMATION.


Les "trois derniers problèmes des Alpes" ont été l'enjeu majeur des années 1930 pour les meilleurs alpinistes du monde. Combien y ont perdu la vie pour des sous évaluations ? Oubliez vous cette quarantaine de morts à l'Eiger, touchant souvent de forts rochassiers perdus dans une face pleine de pièges et plus glaciaire qu'autre chose?


Après la guerre, les répétitions réussies par des français comme Terray, Lachenal, Rébuffat montrèrent que ces faces pouvaient passer de façon plus détendues mais qu'elles restaient redoutables.


Dans les années 60, Bonatti et Desmaison se firent une compétition pour les premières hivernales, d'autres comme Harling ouvrirent les directissimes, d'autres firent les solitaires.


A la fin des années 70 Hasegawa et Ghirardini réussirent les premières trilogies hivernales solitaires.


L'étape suivante est la plus belle, la plus magique, celle des directissimes hivernales solitaires.

Réussie en partie par Bonatti au Cervin, Sveticic à L'Eiger, Daudet aux Jorasses par exemple.


Mais le problème ce sont les "enchaînements" ou prétendus enchaînements des années 1980. Ce n'est pas le fait de tenter cela qui pose problème. L'accès est libre et chacun doit pouvoir vivre ses rêves comme il veut.


CE SONT LES COMPTES RENDUS QUI DOIVENT ÊTRE EXACT.


Oublions le cas Cesen et ses ascensions imaginaires sans preuves et parfois totalement délirantes et non désintéressées. Prenons le cas de la Trilogie Profit. Un très bel exploit sportif, personne n'en doute mais le compte rendu est-il exact ? Combien de répétitions? Préparation ou non des voies ? Dépôts ? Déposes? Récupérations en hélico comme du sommet du Cervin. Sans une relation exacte, ce sont des références qui sont faussées et c'est un piège qui s'ouvre pour bien d'autres et pas seulement les trilogistes.


Prenons le cas de Lionel Daudet. Superbe projet mais qui en y réflechissant un peu, allait droit dans un mur. Il eut fallut beaucoup de chances pour que cela passe. NE COMPTEZ JAMAIS SUR LA CHANCE EN MONTAGNE!


Dans son cas et dans les meilleures conditions, avec des liaisons en skis, il lui fallait 3 semaines pour réussir. Du long beau temps d'affilé, cela se trouve certains hivers, mais c'est déjà prendre un très gros risque.

Vient ensuite l'exponentielle de l'épuisement. Un vrai mur. Enchaîner trois semaines d'efforts aussi extrèmes que ceux de l'alpinisme hivernal, c'est vite se mettre dans le rouge. Un risque qu'il ne faut pas prendre.


Si Lionel Daudet en était resté à la logique Hasegawa-Ghirardini des années 70, deux guides de haute montagne, rappelons le, sa trilogie des directissimes devenait faisable sans prendre des risques inconsidérés. En rester à des règles simples:

Attendre une fenêtre suffisante de beau temps pour tenter une face et redescendre. Ne partir que si les conditions sont bonnes ou jugées acceptables (avalanches, froid, ...).

Récupérer ensuite. Les efforts fournis sont considérables. L' usure et la fatigue générale, la déshydratation, la perte de masse musculaire, .... LES SUR HOMMES N'EXISTENT PAS. Face à de tels efforts, il faut se réalimenter correctement et bien se reposer avant de repartir. C'est la prudence même.


Enfin, foutez vous des médias. Ces jours passés dans ces faces peuvent être les plus beaux de votre vie, alors prenez le temps d'apprécier vraiment.


Ces "grands jours " valent une vie.